jeudi 24 octobre 2013

  Résumés des chapitres et leur importance


Théâtre 

Après avoir fait leur début dans le milieu de la nuit, les jumeaux inventent des pièces de théâtre qu'ils présentent eux-mêmes: "Parfois si les gens sont attentifs, pas trop ivres et pas trop bruyants, nous leur présentons une de nos petites de théâtre, par exemple l'Histoire du pauvre et du riche." La pièce en question parle des relations comme le manque de solidarités entre pauvres et riches. Le pauvre qui naturellement travaille pour le riche va etre mis à la porte par ce dernier alors qu'il a faim. À la suite de cela le riche se met à table et remercie Jésus pour ses bienfaits. " Le riche referme la porte, s'assied devant une assiette de soupe, et dit en joingnant les mains: " Merci, Seigneur Jésus, pour tous tes bienfaits."
Dans ce chapitre les jumeaux continuent leur évolution dans le monde des adultes et de la nuit. Surtout on observe un côté moralisateur auquel on ne s'attend pas.


Les alertes 

"Quand nous sommes arrivés chez Grand-Mère, il n'y avait que très peu d'alertes dans la Petite Ville. Maintenant il y en a de plus en plus." Pendant les alertes les jumeaux préfèrent rester dans les rues plutôt que de se mettre en sécurité dans une cave. Ils ont remarqué que les gens qui se trouvent dans la cave d'une maison bombardée sont toujours morts, la cheminée, elle, reste presque toujours intacte. Or, un jour durant  leur promenade à travers les rue pendant une alerte, ils sont amenés dans un abri par un homme affolé qui craint pour leur vie. Les jumeaux ont peur et arrivent à sortir après s'être battus avec une dame de la protection civile. Dehors, ils peuvent enfin respirer, malgré les bombes.
Avec les alertes, on découvre pour la première fois que les jumeuax ont peur: peur d'une seule chose peut-être, de la guerre. Jusqu'à cet endroit du roman, on ne sait pas tellement si les jumeaux tiennent à leur vie ou pas. La réponse à cette question est ici très claire.


Le troupeau humain

" Nous sommes venus chercher notre linge propre à la cure. Nous mangeons des tartines avec la servante dans la cuisine. Nous entendons des cris venant de la rue. Nous posons nos tartines et nous sortons. Les gens se tiennent devant leurs portes; ils regardent dans la direction de la gare. Les déportés juifs passent la rue en direction des camps de concentration qui leur sont destinés. Alors qu'un déporté sort un bras maigre et demande du pain, la servante de la cure qui justement en a, sourit, fait un geste d'offrir le reste de sa tartine; l'approche de la main tendue puis, avec un grand rire, ramène le morceau de pain à sa bouche, mord dedans et dit: " Moi aussi, j'ai faim!". Les jumeaux rentrent avec la servante à la cure et trouve le curé en train de prier. Quand les garçons lui demandent pourquoi il tremble, il leur répond que les voies du Seigneur sont insondables et qu'il est regrettable qu'ils aient assité à un tel spectacle. La servante leur reproche leur sensibilité: " Allez, calmez-vous! Tout ça n'a rien à voir avec vous. Ca (l'antisémitisme de la servant) ne vous arrivera jamais, à vous. ces gens là ne sont que des bêtes.

Cette guerre qui semblait lointaine arrive d'une façon brusque avec le "troupeau humains". La dure réalité de la déportaton des juifs et les coeurs parfois durs des hommes ( en particulier celui de la servante de la cure) sont décrits d'une façcon neutre,objective.

Les pommes de Grand-Mère

Après avoir été à la cure les jumeaux constatent que le cordonnier, qui leur avait offert des souliers et des bottes, n'a pa été déporté mais tué avec ses propres outils dans son atelier. Une femme qu'ils croisent leur dit de ne pas s'inquiéter, car Dieu voit tout. Il reconnaîtra les Siens. Arrivés à la maison, ils trouvent leur Grand-Mère couchée sur le dos, les jambes écartées, devant lea porte du jardin, des
pommes éparpillés tout autour d'elle. Ils lui versent de l'eau-de-vie dans la bouche à deux reprises et elle reprend enfin connaissance, se met à crier. Quand les jumeaux lui demandent ce qui s'est passé,
elle dit: "Rien. j'étais en train de ramasser des pommes. je suis venue devant la porte pour voir le cortège. Mon tablier m'a échappé; les pommes sont tombées, elles ont roulé sur la route. En plein dans le cortège. Ce n'est pas une raison pour se faire taper dessus........Il y en a quand même quelques-uns qui ont pu en manger, de mes pommes!

On voit une facette un peu différente de Grand-Mère. Une Grand-Mère presque généreuse, alors qu'on lui croyait un coeur dur comme de la pierre.

Le policier

Un matin un policier se présente chez Grand-Mère. Celle- ci pense que l'on veut à nouveau l'accuser d'avoir assassiné son époux et se met à crier. Le policier lui fait savoir qu'il ne s'intéresse qu'aux jumeaux. Après avoir fouillé la maison, il amène les garçons dans la fôret et leur pose des questions à propos d'un officier déserteur retrouvé dans les bois. Cet officier n'avait plus son fusil, ses cartouches et ses grenades. Les jumeaux répondent qu'ils ne savent rien des objets volés.
L'arrivé du policier dans la maison de Grand-Mère risque de mettre fin aux activités des jumeaux. Car celui-ci est décidé à leur faire avouer le vol de l'arme, des munitions et des grenades d'un soldat retrouvé mort dans la forêt. On se demande comment ils vont se sortir de ce pétrin, car une chose est certaine: ils ont en effet volé ces objets.



Explication de texte


Extrait 1 "Théâtre" (page 99 -100)

" Parfois si les gens sont attentifs, pas trop ivres et pas trop bruyants, nous leur présentons une de nos petites pièces de théâtre, par example l'Histoire du pauvre et du riche. L'un de nous fait le pauvre, l'autre le riche. 
Le riche est assis à une table, il fume. Entre le pauvre: 
- J'ai fini de débiter votre bois, monsieur.
- C'est bon. L'exercice fait beaucoup de bien....Vous avez très bonne mine. Vos joues sont toutes rouges.
- J'ai les mains gelées, monsieur.
- Approchez! Montrez! C'est dégoutant! Vos mains sont pleines de crevasses et de furoncles.
- Ce sont des engelures, monsieur. 
- Vous les pauvres, vous avez tout le temps des maladies répugnantes. Vous êtes sales, voilà l'ennui avec vous. Tenez voilà pour votre travail. 
Il lance un paquet de cigarettes au pauvre qui en allume une et commence à fumer... Le riche qui aimerait que le pauvre s'en aille, feint de ne pas voir que l'homme a besoin d'un cendrier...
- Ça sent bon chez vous, monsieur.
Ça sent la propreté.
- Ça sent aussi la soupe chaude. Je n'ai encore rien mangé aujourd'hui.
- Vous auriez dû. Quant à moi, je vais aller dîner au restaurant car j'ai donné congé à mon cuisinier. 
...
Le  riche ouvre la porte, donne un coup de pied au pauvre qui s'étale sur le trottoir.
Le riche referme la porte, s'assied devant une assiette de soupe, et dit en joignant les mains:
- Merci, Seigneur Jésus, pour tous tes bienfaits."


La pièce de théâtre qui est jouée ici par les jumeaux a lieu dans un restaurant du village. On peut supposer que cela se déroule à une heure avancée de la soirée puisque les premières lignes font allusions au niveau de lucidité des spectateurs. L'histoire est naturellement présentée sous forme de récit sans aucune implication sentimentale dans le roman. C'est un texte narratif suivit d'un dialogue. Le temps dominant est le présent, ce qui est plutôt logique, puisqu'il s'agit d'une pièce de théatre qui comporte des dialogues.

On comprend très vite que le chapitre du théâtre a un but éducatif. Mais l'autre question qui se pose est celle de l'intérêt: quel intérêt ont-ils à faire la morale aux autres? On apprend au fil de la lecture que la nourriture et d'autres choses comme du bois et du savon sont des denrées rares dans le village et qu'il est important pour eux de donner à ceux qui en ont besoin.


Extrait 2 "le troupeau humain" (page 104 - 106)
 
"...Ils arrivent! Ils arrivent!
...Ils sont deux cents ou trois cents qui avancent, encadrés par des soldats. Quelques femmes portent leurs petits enfants sur le dos, sur l'épaule, ou serrés contre leur poitrine....Personne ne parle, personne ne pleure; les yeux sont fixés sur le sol. On entend seulement le bruit des souliers cloutés des soldats. Juste devant nous, un bras maigre sort de la foule, une main sale se tend, une voix demande:
- Du pain.
La servante, souriante, fait le geste d'offrir le reste de sa tartine; elle l'approche de la main tendue puis, avec un grand rire, elle ramène le morceau de pain à sa bouche, mord dedans et dit:
- Moi aussi, j'ai faim!
Un soldat qui a tout vu donne une tape sur les fesses de la servante; il lui pince la joue et elle lui fait des signes avec son mouchoir jusqu'à ce que nous ne voyions plus qu'un nuage de poussière dans le soleil couchant. Nous retournons dans la maison...
- Allez, calmez-vous! Tout ça n'a rien à voir avec vous. Ça  ne vous arrivera jamais, à vous. Ces gens-là ne sont que des bêtes."


Le premier lieu décrit une place publique (la rue), donc on peut supposer avoir à faire à d'autres spectateurs autres que les jumeaux. Ce passage est narratif puisque c'est un événement vécu par les jumeaux qui est retransmit de façon objective. Le fait de décrire des actions passées en utilisant le présent est appelé hypotypose. Agota Kristof  nous ramène à la dure réalité d'une guerre destructive. Une guerre qui, jusqu'à présent, paraissait lointaine. Tout chiange  avec l'arrivée des juifs dans le village. Les villageois que l'on croyaient tendres et humains (à l'exception de la grand-mère dont on connait peu à peu le charactère) se dévoilent être des antisémites. Qui aurait pensé q'une réligieuse pouvait être antisémite? Pour moi ce passage veut tout simplement démontrer que les hommes sont à eux seuls capables des pires atrocités, si on leur donne un habitat et l'occasion de dévoiler qui ils sont réellement.


Par Marcelle M.

 

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