L’INTERROGATOIRE
Les
deux jumeaux sont interrogés par un policier parce que la servante du curé est
gravement blessée à cause d’une explosion qu’il y a eu dans la maison du curé où
les garçons livrent régulièrement du bois. On les soupçonne d’avoir mis dans le
bois des explosifs qu’ils ont pris à un soldat mort dans la forêt. Comme les
jumeaux n’avouent rien, le policier les frappe jusqu’à ce qu’ils perdent conscience.
Ce
chapitre est donc une autre preuve de la violence énorme que les garçons
subissent chaque jour pendant la guerre et qui les conduit à devenir de plus en
plus violents eux-mêmes. En outre cet interrogatoire montre le « succès »
des exercices divers qu'ont faits les jumeaux, parce qu’ils semblent être absolument
endurcis à la violence exercée contre eux.
EN
PRISON
Ce
chapitre décrit la situation en prison, où les garçons regagnent
conscience ; la cellule, qu’ils partagent avec un vieillard, est sombre,
ils sont couchés par terre et on ne veut pas leur donner à boire jusqu’à ce
qu’ils avouent. Dans la nuit, l’officier étranger et l’ordonnance entrent pour
libérer les jumeaux. Ils amènent les garçons à l’hôpital et emmènent le
policier, qui est aussi responsable de la mort du vieillard, pour le punir.
Après que les garçons sont soignés, ils sont ramenés chez leur grand-mère, qui
leur demande, tout naturellement : « Vous avez avoué ? ».
Elle est donc convaincue qu’ils ont voulu tuer la servante.
Beaucoup
de choses dans ce chapitre ne sont pas tout à fait claires ; pourquoi
est-ce que l’officier vient chercher les jumeaux en prison ? Est-ce la
grand-mère qui lui a demandé d’aider les garçons ? Cette thèse semble fort
possible bien qu’on ait jusque-là l’impression que la grand-mère ne serait
jamais prête à faire une bonne chose pour ses petits-fils. Cependant on découvre, à
la fin de ce chapitre, un nouveau côté chez elle, quand elle semble devenir la
complice des jumeaux.
LE
VIEUX MONSIEUR
Un
vieux monsieur veut laisser une jeune fille chez Grand-Mère, parce que, après
la déportation de ses parents, il l’a gardée chez soi où elle n’est plus « en
sécurité ». Le fait qu’il y ait un officier étranger chez la grand-mère est
discuté ; est-ce que cela augmente le danger ou bien la sécurité de la
fille ? Après avoir reçu de l’argent et des bijoux précieux du monsieur,
Grand-Mère est d’accord de garder la fille chez elle et de prétendre que c’est
la cousine des jumeaux.
Bien
que l'auteur ne mentionne jamais le nom de la guerre, la région ou bien
l’origine des officiers, ce chapitre rend la situation un peu plus
claire ; comme on parle de la déportation des parents, il semble être fort
possible que cette famille soit juive et qu’alors la fille doive être cachée aux officiers allemands qui occupent le pays. En même temps on y apprend un peu
plus sur le caractère de la grand-mère qui se laisse facilement séduire par
des choses précieuses. Les traits caractéristiques des jumeaux sont
confirmés vers la fin du chapitre quand on leur demande de jouer avec
la fille, ce qu’ils refusent tout naturellement, et de ne jamais oublier de
l’appeler « cousine ».
NOTRE
COUSINE
Les
garçons décident de laisser le banc dans la cuisine à la « cousine »
et de dormir dans le galetas, en lui interdisent d'y monter – si elle n’obéissait
pas à cette interdiction, les jumeaux lui expliquent, qu'elle mourrait. Bien
qu’ils résolvent très vite ce problème-là, ils se sentent quand même souvent dérangés
par la fille, qui leur pose des questions sur leurs exercices et essaie de les
interrompre. En outre, la grand-mère se comporte tout à fait différemment
envers la fille qu’envers les jumeaux ; elle ne la frappe pas, ne demande
pas de travail d’elle et ne lui parle même pas.
On
commence ici à se demander ce que la grand-mère ressent vraiment envers les
jumeaux : jusque-là le lecteur, voyant le comportement extrêmement violent
d’elle envers les garçons, pourrait croire qu’elle les déteste et désire se débarrasser d’eux. Mais en comparant son attitude envers eux à celle
envers la fille, on a l’impression qu’elle doit quand même (au moins un peu)
apprécier les jumeaux, parce qu’elle ne les ignore pas complètement. En les
traitants mal, elle leur montre au moins qu’elle s’aperçoit d’eux et
qu’elle remarque ce qu’ils font. La cousine qui échoue à interrompre leurs
exercices ou à convaincre les jumeaux de partager le galetas est une autre
preuve de l’immense volonté et de la fermeté des jumeaux, mais aussi de la peur qu’ils provoquent chez les autres.
LES
BIJOUX
Les
jumeaux observent la grand-mère qui est assise devant un miroir dans sa
chambre, portante tous les bijoux qu’elle a reçus du vieux monsieur. Elle se
regarde dans le miroir et parle avec elle-même ; elle veut à tout prix
garder ces bijoux une fois la fin de la guerre arrivée, quand la fille rentrera, mais elle
craint qu’elle les ne revendique. Ainsi elle décide que la « cousine »
doit mourir, c’est-à-dire qu’elle l’empoisonnera. Le matin suivant, les garçons,
qui ont entendu son monologue entier, lui expliquent qu’ils savent ce qu’elle
veut faire et qu’ils l’ont tout écrit dans une lettre qu’ils donneront au curé
pour qu’il puisse la lire dans le cas où quelque chose arrivera à eux ou à la
fille.
Après
avoir compris, au chapitre précédent, que la grand-mère est prête à cacher une
fille en danger, si seulement on la paye assez, on voit maintenant très bien
la valeur que ces bijoux ont pour elle, parce qu’elle est même prête à tuer la fille pour les garder. Ainsi il est aussi confirmé qu’elle a vraiment
empoisonné son mari, bien qu’on n’en connaisse pas encore les
raisons. En outre, ce chapitre montre que les jumeaux, qui ont d’abord été plutôt dominés par leur grand-mère, sont maintenant définitivement assez intelligents
et rusés qu’ils arrivent sans problème à la
duper.
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