samedi 26 octobre 2013

Le Grand Cahier

Le grand cahier, Agota Kristof, édition du Seuil, février 1986
L’importance de chapitre
A mon avis les chapitres montrent bien la brutalité de ce temps. Les jumeaux curieux ne peuvent pas échapper à la cruauté du quotidien et n’ont pas une possibilité adéquate à traiter les évènements vécus. Ils ne parlent pas des évènements terrifiants qui les arrivent, ni avec la grand-mère, ni avec leur cousine. Les chapitres racontent des expériences que les jumeaux vivent, mais qu’ils ne peuvent pas juger car ils ne parlent avec aucune personne sur leurs expériences. Je pense que les chapitres reflètent la manière dont on trait les émotions difficiles à classer et les expériences terrifiantes de ce temps.
Notre cousine et son amoureux
La cousine des jumeaux part chaque jour en ville. Klaus et Lucas sont curieux ce qu’elle fait les soirs et la suivent sans être reconnus. Près d’un cimetière la cousine rencontre un groupe des jeunes. Là assis sous les arbres ils parlent de la guerre et leurs parents perdus en fumant et buvant du vin. Plus tard le groupe se disperse et la cousine part avec un garçon dans des petites ruelles. Les jumeaux suivent leur cousine et apprennent que le garçon est amoureux d’elle et qu’ils ont une relation sexuelle.
La bénédiction
Les jumeaux sont obligés de rendre visite à la cure pour rapporter des livres empruntés. Le curé s’informe si le nouveau bain est en bon état. Klaus et Lucas racontent qu’ils peuvent se payer tous les accessoires pour le bain avec l’argent qu’ils gagnent en faisant de la musique dans les bistrots. Le curé n’est pas content qu’ils travaillent dans un tel lieu de perdition et les offre de l’argent de l’aveugle. Les enfants refusent l’argent car leur grand-mère et eux, ils n’ont plus besoin de son argent. Quand même le curé insiste qu’ils prennent l’argent et qu’ils confessent leurs péchés commencé. Mais ils ne veulent pas et le curé conclut en les bénissant.
La fuite
Des affiches affreuses apparaissent sur les murs de la ville. Ils montrent des soldates ennemies qui maltraitent les gens civils. Malgré les gens sont terrifiés, la grand-mère considère les affiches comme mensonges. Le jour où les soldates étrangers et les blessés arrivent en ville beaucoup de gens quittent la ville avec tous leurs biens pour aller dans un autre pays. Une fuite.
Le charnier
Une explosion bouleverse la nuit, un grand feu s’élève à l’emplacement du camp. Le lendemain on n’entend plus rien et les jumeaux vont au camp pour voir ce qu’il s’est passé. Ils y trouvent une porte en fer avec l’inscription « Camp de transit ». Des cadavres calcinés de plusieurs personnes se trouvent derrière la porte et terrifient les enfants. A la maison ils ne disent rien à la grand-mère. Les héros n’ont rien d’intéressant oublié au camp.
Notre mère
La mère des jumeaux vient chez la grand-mère pour aller chercher ses enfants et les emmener dans l’autre pays. Les enfants refusent d’accompagner la mère qui est venue avec une jeep et plusieurs soldates. Tout à coup en discutant avec les enfants et la grand-mère une explosion se produit au lieu de la discussion. La mère et son bébé, qu’elle tient au bras, sont morts. A la question de la cousine ce qu’il s’est passé, les jumeaux répondent qu’un obus faisait un trou dans  le jardin.
Explication du texte : Notre mère, narratologie
Extrait :
Nous posons une couverture au fond du trou, nous couchons notre mère dessus. Le bébé est toujours serré sur sa poitrine. Nous les recouvrons avec une autre couverture, puis nous comblons le trou. Quand notre cousine rentre de la ville, elle demande : « Il s’est passé quelque chose ? ». Nous disons : « Oui, un obus a fait un trou dans le jardin. »
Il y a une focalisation interne sur les jumeaux (« nous »), mais cette focalisation montre un aspect objectif. Le ton est plutôt neutre en racontant les évènements et rend l’interprétation des émotions difficile. De plus le discours direct neutre n’aide peu au comportement de l’état d’âme des jumeaux.

Par Sonia K.


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