Synthèse
Il s’agit d’une interview
de la chronique 120 secondes de la
Radio Couleur 3. Vincent Veillon et Vincent Kucholl constituent des interviews avec
des personnalités fictives qui traitent sur des sujets d’actualité. L’émission
est diffusée chaque matin à partir de 750 du matin. Le titre de
l’interview que j’ai choisie est : Les abattoirs suisses manquent d’hygiène selon les
Chinois. Une délégation chinoise a mené une inspection dans plusieurs abattoirs
suisses pour déterminer si la Suisse était autorisée à exporter certains
produits carnés en Chine. Le résultat de l’inspection est négatif lorsque les
conditions d’hygiène ont été jugées insuffisantes. L’interviewé est un bouger
qui n’est pas de même avis que la délégation chinoise en ce qui concerne le
jugement sur l’hygiène dans les abattoirs suisses.
J’ai choisi une interview de l’émission 120 secondes
parce que la manière dont les deux personnages constituent les interviews est
très amusante. Ils traitent des sujets d’actualité, qui sont d’ailleurs très
intéressants, avec de l’ironie et y jettent un regard critique.
Typologie
L'interview traite d’une manière
humoristique un sujet d’actualité. L’interviewé raconte d'une inspection menée
par des chinois dans les boucheries suisses. Il argumente contre l’accusation
des chinois que les conditions d’hygiène étaient insuffisantes et défend son
point de vue positif sur les boucheries suisses.
Analyses
Analyse I
Le boucher vient de raconter qu’il avait déjà tué un
chat. Ensuite (ligne 25), l’interviewer lui demande : « comment vous
avez pu faire ça ? ». Il s’attendait à une réponse d’un point de vue moral,
mais le boucher interprète la question autrement. Ce dernier répond en
décrivant l’action qu’il a exécutée pour tuer le chat : « Oh bah
c’est pas très compliqué : vous prenez le ptit chat : vous l’mettez
sur la planche à découper. vous lui fait dégeler pour l’rassurer. une fois
qu’il ronronne.. CLAQUE… et hoppe la tête est loin. » Les deux n’étaient
donc pas sur le même niveau linguistique en ce qui concerne cette question.
Analyse II
Pendant que l’interviewer
parle le français standard et fait de beaux phrases, l’interviewé se répète,
hésite, ne respecte pas la syntaxe ou laisse tomber des lettres. Ce sont des
phénomènes typiquement oraux. Il laisse par exemple tomber le « e »
de petit ce qui donne « ptit » (ligne 26), fait une liaison entre « que »
et « les » : « q’les » (ligne 74) et répète trois fois
« c’est » avant de continuer sa phrase (ligne 78).
Explications, recherches,
interprétations
Au
moment où l’interviewer veut prononcer le mot « hygiène », il voit
que le boucher met son doigt dans la bouche et qu’il se gratte aux dents. C’est
la raison pour laquelle l’interviewer hésite à prononcer le mot « hygiène »
(ligne 85). Une autre fois, le boucher se gratte même dans le nez ou lèche le
couteau. Mais ces trois exemples ne sont pas les seuls points qui sont
controverse face au débat autour de l’hygiène. C’est déjà l’apparence physique
du boucher, couvert du sang et portant un immense couteau ensanglanté, qui
donne naissance aux suppositions que l’hygiène dans les abattoirs suisses ne
correspond pas à celle qu’elle devrait.
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