mercredi 2 octobre 2013

10) Le dernier livre de Camus par Mélanie G. (deuxième révision)



a)      Texte traduit en français

Albert Camus mourut en 1960 d’un accident de voiture. Dans la serviette qu’il avait prise avec lui, on trouva le manuscrit du roman  « Le premier homme » auquel il était en train de travailler. L’œuvre inachevée parut en 1994. « Je parlerai de ceux que j’aimais », avait écrit Albert Camus dans ses notes. L’ébauche contient de forts traits autobiographiques. Ceux-ci auraient sûrement disparu dans une version définitive, si Camus l’avait  publiée lui-même. 

Quand Jaques Cormery, le personnage principal du roman, retourne en Algérie à 40 ans, il constate qu’il est né dans un pays sans racines et sans souvenirs et il se sentait jeté dans ce pays comme le premier habitant ou le premier conquérant. Les recherches de ses ancêtres et de son identité restèrent vaines.

Jaques naquit dans un lieu isolé dans l’est de Algérie. Peu après sa naissance, la Première Guerre mondiale éclata et son père, un colon français, fut incorporé dans l’armée. Il ne devait plus jamais revoir sa famille. Jaques déménagea avec sa mère chez sa grand-mère à Belcourt, le quartier pauvre d’Alger. À Belcourt habitaient et travaillaient des Français, des Arabes, des Espagnols, des Italiens et beaucoup d’autres. Là-bas, avec ces personnes qui manquaient de tout, Jaques passa une enfance heureuse. Bien que sa mère ne sût ni lire ni écrire, Jaques put, comme l’auteur lui-même, grâce à l’aide et à l’encouragement de son professeur de l’école primaire, fréquenter des établissements du second degré.

b)      Explications de difficultés de grammaire

-       Passé simple :

Il s’agit d’un récit en troisième personne et non pas d’un discours, c’est pour cette raison que le passé simple est l’option (plutôt que le passé composé) à choisir au moment de traduire.

-       Prépositions :

Il faut faire attention en traduisant les prépositions. Elles ne sont pas toujours traduisibles littéralement de l’allemand. La préposition qui accompagne un verbe ou une expression est souvent propre à la langue et doit être apprise par cœur avec le verbe. Exemples concrets tirés de cette traduction : mourir de (sterben bei), travailler à quelque chose (an etwas arbeiten), recherches de (Suche nach ; mais rechercher qqch), manquer de (an etwas fehlen).

-       Subjonctif après « bien que » :

Après les conjonctions « bien que » et « malgré que » c’est le subjonctif qui doit suivre. Par contre après « même si » il faut choisir l’indicatif. On traduit donc dans ce cas « bien que sa mère ne sût… » (subjonctif imparfait).

-       Différence entre « savoir » et « pouvoir » :

On sait faire quelque chose parce qu’on l’a appris, mais on peut faire quelque chose parce que la situation le permet. « Je ne sais pas nager » veut dire que je ne l’ai jamais appris, mais « je ne peux pas nager » veut dire, par exemple, que je me suis cassé le bras et que pour cette raison ma situation m’empêche d’aller nager. Lire et écrire sont des aptitudes apprises, c’est pourquoi il faut choisir le verbe « savoir », par contre il faut choisir le verbe « pouvoir » dans la proposition qui suit, parce que c’est la situation qui le lui permet (cela n’a rien à voir avec quelque chose d’appris).


c)      Quelques lignes sur Camus

Albert Camus naquit en 1913 en Algérie. Il fut un écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, essayiste et nouvelliste français. Il développa un humanisme qui se fondait sur la prise de conscience de l’absurdité de la condition humaine. La réponse qu’il proposa à cette absurdité était la révolte. Il reçut le Prix Nobel de littérature en 1957 et mourut trois ans plus tard. La peste et L’étranger sont deux œuvres célèbres qu’il écrivit.

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