lundi 21 octobre 2013

"Le grand cahier"- Agota Kristof, résumé et interprétation par Nadia D. (version révisée)


L’arrivée chez Grand-Mère :
Dans la grande ville, la guerre a éclaté. Pour cette raison, une femme dépose ses deux jumeaux chez leur grand-mère à la campagne. Avec une petite valise et  le grand dictionnaire de leur père, les garçons arrivent à la campagne qui est justement le contraire de ce qu’ils connaissent de la Grande Ville. Ni de tramway, ni d’autobus, ni de voitures. Ils entendent seulement le bruit de leurs pas. La grand-mère se moque de sa fille qui ne peut plus nourrir ses propres enfants. Mais elle accepte de garder les jumeaux pour pouvoir profiter d’eux en « les [faisant] travailler ».
Ce chapitre est très important pour tout le livre car c’est le début de la misère des deux jumeaux. D’une vie agréable dans la Grande Ville où ils étaient protégés par leurs parents (avant la guerre), les garçons sont jetés aux bras d’une vieille femme cruelle qui les traitera comme des chiens. Les garçons, ne pouvant compter que sur eux, se transformeront de plus en plus en garçons froids et cruels.

La maison de Grand-Mère :
À cinq minutes de marche des dernières maisons de la Petite Ville se trouve « la maison de Grand-Mère ». Pas loin de la maison, il y a une base militaire secrète et derrière la frontière  d’un autre pays. Le jardin est planté de toutes sortes de légumes et d’arbres fruitiers. Mais Grand-Mère possède aussi de nombreux animaux ; des lapins, des canards, des poulets, des cochons, un chien, un chat et des chèvres. En outre, elle possède une vigne de l’autre côté de la route. Mais l’agencement à l’intérieur de la maison n’est pas du tout suffisant. Il n’y a pas assez de chambres, car Grand-Mère en possède une et l’autre est occupée par un officier étranger. Pour cette raison, les garçons sont obligés de dormir sur un banc d’angle.
Contrairement au personnage de Grand-Mère, qui est froid et qui n’a pas de cœur, le jardin est représenté comme étant très beau et très riche. Le jardin et la maison deviendront les lieux principaux ou se déroule l’histoire.

Grand-Mère :
Auparavant, les garçons ne savaient même pas qu’ils avaient une grand-mère. Les gens de la campagnarde l’appellent « sorcière » et elle-même appelle les garçons « fils de chienne ». À travers les yeux des enfants, leur grand-mère apparaît comme une personne petite et maigre qui manque d’hygiène. Quand elle a besoin d’uriner, elle s’arrête là où elle se trouve, écarte les jambes et pisse par terre. Elle a des rides, de taches brunes et des verrues où poussent des poils, elle n’a plus de dents visibles et ne change jamais d’habits. Grand-mère ne parle que peu.
Dans ce chapitre, les jumeaux décrivent l’apparence physique de leur Grand-Mère. On n’apprend pas grand-chose sur son caractère, mais il se fera sentir pendant les chapitres suivants.

Les travaux :
La grand-mère oblige les jumeaux à faire certains travaux pour mériter le toit et la nourriture. Au début ils n’ont pas envie de l’aider, donc elle ne leur donne rien à manger et les laisse dormir dehors. Ils observent leur grand-mère qui fait pas mal de travaux pendant la journée. Leur grand-mère est une paysanne. Elle nourrit les animaux, trait les chèvres, les conduit au bord de la rivière, arrose le jardin, cueille des légumes et des fruits pour ensuite les vendre au marché. Quand elle rentre, elle coupe du bois, nourrit de nouveau les animaux ramène les chèvres, les trait, va dans la forêt, en rapporte des champignons et du bois sec et fait des fromages. À partir du sixième matin, ils commencent à l’aider parce que « regarder, sans rien faire, c’est encore plus pénible ».
Grâce au jardin avec les fruits et les légumes, et aux animaux, la grand-mère peut vivre et gagner quelque sous. Mais il s’agit d’un travail dur qui prend beaucoup de temps. Ces travaux seront bientôt l’occupation principale des garçons. Ils passeront donc la plupart du temps à travailler pour avoir à manger et pour pouvoir dormir dans la maison.

La forêt et la rivière :
Pas loin de la maison, il y a une petite rivière derrière laquelle se trouve la forêt. Pour aller dans la forêt, il faut traverser la rivière, ce qui est simple quand il n’y a pas beaucoup d’eau. Pour le cas qu’il y ait trop d’eau, les jumeaux ont construit un pont qui leur permet d’atteindre la forêt quand ils le veulent. En construisant le pont, ils ont vu des poissons et les ont attrapés pour que Grand-Mère puisse les vendre au marché. Un jour, ils trouvent un soldat mort à qui ils enlèvent son fusil, ses cartouches et ses grenades. Ils enterrent le tout sous le banc devant la fenêtre de l’officier.
Les enfants se sont bien habitués à travailler pour leur Grand-Mère. Des grenades qu’ils ont enlevées au soldat, ils feront usage un jour, comme on verra. Ils essayent de tirer profit de tout ce qu’ils peuvent trouver, ils adaptent de plus en plus au style de vie de leur grand-mère.

Ces cinq premiers chapitres sont l’introduction à la nouvelle vie des garçons chez leur grand-mère. On en apprend sur la maison de grand-mère, le jardin, la forêt et la rivière. Jusqu’ici, il n’y pas encore de très grands événements mais les aventures viendront et présenteront l’histoire tragique, souvent violente et mortelle des deux jumeaux de la Grande Ville.

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