L’arrivée
chez Grand-Mère :
Dans la grande ville, la guerre a éclaté. Pour cette
raison, une femme dépose ses deux jumeaux chez leur grand-mère à la campagne. Avec
une petite valise et le grand
dictionnaire de leur père, les garçons arrivent à la campagne qui est justement
le contraire de ce qu’ils connaissent de la Grande Ville. Ni de tramway, ni
d’autobus, ni de voitures. Ils entendent seulement le bruit de leurs pas. La
grand-mère se moque de sa fille qui ne peut plus nourrir ses propres enfants.
Mais elle accepte de garder les jumeaux pour pouvoir profiter d’eux en
« les [faisant] travailler ».
Ce
chapitre est très important pour tout le livre car c’est le début de la misère
des deux jumeaux. D’une vie agréable dans la Grande Ville où ils étaient
protégés par leurs parents (avant la guerre), les garçons sont jetés aux bras
d’une vieille femme cruelle qui les traitera comme des chiens. Les garçons, ne
pouvant compter que sur eux, se transformeront de plus en plus en garçons froids
et cruels.
La
maison de Grand-Mère :
À cinq minutes de marche des dernières maisons de la Petite
Ville se trouve « la maison de Grand-Mère ». Pas loin de la maison,
il y a une base militaire secrète et derrière la frontière d’un autre pays. Le jardin est planté de
toutes sortes de légumes et d’arbres fruitiers. Mais Grand-Mère possède aussi
de nombreux animaux ; des lapins, des canards, des poulets, des cochons,
un chien, un chat et des chèvres. En outre, elle possède une vigne de l’autre
côté de la route. Mais l’agencement à l’intérieur de la maison n’est pas du
tout suffisant. Il n’y a pas assez de chambres, car Grand-Mère en possède une
et l’autre est occupée par un officier étranger. Pour cette raison, les garçons
sont obligés de dormir sur un banc d’angle.
Contrairement
au personnage de Grand-Mère, qui est froid et qui n’a pas de cœur, le jardin
est représenté comme étant très beau et très riche. Le jardin et la maison
deviendront les lieux principaux ou se déroule l’histoire.
Grand-Mère :
Auparavant, les garçons ne savaient même pas qu’ils
avaient une grand-mère. Les gens de la campagnarde l’appellent
« sorcière » et elle-même appelle les garçons « fils de
chienne ». À travers les yeux des enfants, leur grand-mère apparaît comme une
personne petite et maigre qui manque d’hygiène. Quand elle a besoin d’uriner,
elle s’arrête là où elle se trouve, écarte les jambes et pisse par terre. Elle
a des rides, de taches brunes et des verrues où poussent des poils, elle n’a
plus de dents visibles et ne change jamais d’habits. Grand-mère ne parle que
peu.
Dans
ce chapitre, les jumeaux décrivent l’apparence physique de leur Grand-Mère. On
n’apprend pas grand-chose sur son caractère, mais il se fera sentir pendant les
chapitres suivants.
Les
travaux :
La grand-mère oblige les jumeaux à faire certains travaux
pour mériter le toit et la nourriture.
Au début ils n’ont pas envie de l’aider, donc elle ne leur donne rien à manger
et les laisse dormir dehors. Ils observent leur grand-mère qui fait pas mal de
travaux pendant la journée. Leur grand-mère est une paysanne. Elle nourrit les
animaux, trait les chèvres, les conduit au bord de la rivière, arrose le
jardin, cueille des légumes et des fruits pour ensuite les vendre au marché.
Quand elle rentre, elle coupe du bois, nourrit de nouveau les animaux ramène
les chèvres, les trait, va dans la forêt, en rapporte des champignons et du
bois sec et fait des fromages. À partir du sixième matin, ils commencent à
l’aider parce que « regarder, sans rien faire, c’est encore plus
pénible ».
Grâce
au jardin avec les fruits et les légumes, et aux animaux, la grand-mère peut vivre
et gagner quelque sous. Mais il s’agit d’un travail dur qui prend beaucoup de
temps. Ces travaux seront bientôt l’occupation principale des garçons. Ils
passeront donc la plupart du temps à travailler pour avoir à manger et pour
pouvoir dormir dans la maison.
La
forêt et la rivière :
Pas loin de la maison, il y a une petite rivière derrière
laquelle se trouve la forêt. Pour aller dans la forêt, il faut traverser la
rivière, ce qui est simple quand il n’y a pas beaucoup d’eau. Pour le cas qu’il
y ait trop d’eau, les jumeaux ont construit un pont qui leur permet d’atteindre
la forêt quand ils le veulent. En construisant le pont, ils ont vu des poissons
et les ont attrapés pour que Grand-Mère puisse les vendre au marché. Un jour,
ils trouvent un soldat mort à qui ils enlèvent son fusil, ses cartouches et ses
grenades. Ils enterrent le tout sous le banc devant la fenêtre de l’officier.
Les
enfants se sont bien habitués à travailler pour leur Grand-Mère. Des grenades
qu’ils ont enlevées au soldat, ils feront usage un jour, comme on verra. Ils
essayent de tirer profit de tout ce qu’ils peuvent trouver, ils adaptent de
plus en plus au style de vie de leur grand-mère.
Ces
cinq premiers chapitres sont l’introduction à la nouvelle vie des garçons chez
leur grand-mère. On en apprend sur la maison de grand-mère, le jardin, la forêt
et la rivière. Jusqu’ici, il n’y pas encore de très grands événements mais les
aventures viendront et présenteront l’histoire tragique, souvent violente et
mortelle des deux jumeaux de la Grande Ville.
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